La plupart des données épidémiologiques qui rapportent habituellement un effet de la maladie rénale chronique sur le risque de survenue d’une hyperkaliémie prennent peu (ou pas) en compte les traitements en cours.
Dans cette méta-analyse de 27 études cliniques interventionnelles, l’effet propre sur le risque de survenue de l’hyperkaliémie des traitements interférents habituellement utilisés au cours de la maladie rénale chronique ou de l’insuffisance cardiaque et l’hypertension a été étudié. L’effet des IEC ou ARA2 est à peu près similaire (1). L’association des deux augmente très nettement le risque d’hyperkaliémie, comme le fait d’associer l’un ou l’autre (IEC ou ARA2) à un inhibiteur direct de la rénine (2). L’association d’un antagoniste du récepteur aux minéralocorticoïdes (MRA) à un IEC ou un ARA2 augmente nettement le risque d’hyperkaliémie (3). Cependant, l’ajout d’un inhibiteur de SGLT2 à l’association MRA+IEC (ou ARA2) ramène le sur-risque d’hyperkaliémie à celui d’un IEC/ARA2 seul (4).