Les KDIGO ont analysé les preuves scientifiques des « seuils » communément admis pour la prise en charge de l’hyperkaliémie. Il n’existe pas de preuve solide permettant d’établir des recommandations fermes quant à un seuil à partir duquel il faudrait intervenir au niveau individuel. Il est alors proposé de plus prendre en compte à la fois le contexte clinique (l’hyperkaliémie est-elle récente ? Y a-t-il des comorbidités associées ? Y a-t-il des traitements interférents aggravant le retentissement d’une hyperkaliémie ?) et le retentissement électrique : en pratique, pour des valeurs de kaliémies < 6,0 mM sans signe électrique, la nécessité d’une intervention est faible. L’hyperkaliémie est considérée comme modérée ou sévère en cas de signes électriques ou au-delà de 6,0 mM.
