Illustration pour comprendre les mécanismes de chacun des antagonistes du RM actuellement sur le marché
Le RM est un récepteur qui du fait de la présence d’autres acteurs que le récepteur en lui même (hélice 12, cofacteurs divers) possède une activité basale; ce qui veut dire que même en l’absence de ligand/agoniste (aldostérone, cortisol…), le récepteur a une activité/produit un effet (ici arbitraitement côté à 100%)
La présence d’un agoniste entier (ici l’aldostérone) permet d’augmenter l’activité du récepteur (ici arbitraitement côté à 200%)
Finalement, du fait que le RM soit un récepteur ayant une activité basale, et alors qu’en thérapeutique on utilise le terme au quotidien « d’antagonistes du RM » pour parler de l’éplérénone, de la spironolactone et maintenant de la finérénone, ces 3 molécules sont finalement, pharmacologiquement ce sont des agonistes ! 🙂
La spironolactone et l’éplérone, de part leur fixation sur le RM, vont empêcher partiellement les ligands/agonistes endogènes (aldo, cortisol…) de se fixer mais n’influencent pas l’hélice 12 et les cofacteurs et donc cela explique que l’activté du récepteur ne soit pas maximale
Ceci s’explique probablement par le fait que : 1- cette notion d’agoniste partiel n’est pas toujours simple à comprendre/à expliquer, 2- qu’elle se comprend d’un point de vie thérapeutique comme une « baisse de l’activité du récepteur » et donc comme « une antagonisation du récepteur » et 3- que l’effet thérapeutique souhaité soit bien de contrecarrer les effets du RM et donc que cela spontanément soit plus évocateur d’un antagoniste (et plus parlant qu’un agoniste partiel qui encore une fois est moins simple à comprendre)
La finérénone se distingue de la spironolactone et de l’éplérénone par le fait que c’est une très très grosse molécule; cette propriété chimique va bcp plus perturber le RM en : 1-empêchant bcp plus la fixation des agonistes (aldo dans l’exemple ici) et 2-en génant de part sa grosse taille l’hélice 12 et les cofacteurs ce qui va amener l’activité du RM en dessous de son activité basale.
