Diagnostic
- La variabilité phénotypique est expliquée par plusieurs phénomènes liés à la physiopathologie, l’absence de mutation publique, le caractère stochastique du deuxième et du troisième hit, l’impact du fond génétique et des facteurs environnementaux sur la croissance des kystes, ceux-ci une fois formés. La maladie peut donc être diagnostiquée dans diverses circonstances.
- Sans histoire familiale de PKAD, elle peut être découverte fortuitement, à tous les stades de l’IRC, lors d’un bilan réalisé pour une de ses complications : bilan d’insuffisance rénale, coliques néphrétiques, infections urinaires, hématurie, bilan de douleur abdominale.
- Une attention toute particulière doit être portée en cas de découverte d’une HTA sévère ou d’un AVC chez un sujet jeune.
- En cas d’histoire familiale de PKAD, un dépistage échographique peut être proposé et interprété selon la mutation retrouvée dans la famille.
- La présence de moins de deux kystes après 40 ans permet donc d’écarter le diagnostic..
- Ces critères ne s’appliquent pas à des patients (asymptomatiques) sans histoire familiale. Dans ce contexte, des kystes bilatéraux doivent toujours poser question, et la présence de plus de 10 kystes par reins en échographie évoque le diagnostic. Une analyse génétique doit être réalisée pour confirmer le diagnostic.
- S’il est nécessaire de réaliser un diagnostic précoce avant 30 ans (bilan d’un donneur vivant chez un apparenté par exemple), une imagerie IRM pourra être réalisée afin d’écarter la pathologie.
- Devant une polykystose rénale d’allure autosomique dominante sans histoire familiale, il faut évoquer une mutation de novo, un mosaïsme, une mutation dans un gène responsable de forme atypique, des mutations de faible impact dans PKD1 ou PKD2 et enfin l’absence de documentation dans la famille.