SHU Atypique / Lié à une anomalie de la voie alterne du complément – Génétique

SHU atypique lié à une anomalie de la voie alterne du complément – Génétique

  • De façon intéressante, les anomalies génétiques sont retrouvées dans les cas sporadiques dans la grande majorité des cas même si on identifie dans les apparentés parfois d’autres variants. Il s’agit par ailleurs de mutations à l’état hétérozygote. Dans 3% des cas on identifie des combinaisons de variants pathologiques ou des haplotypes dits à risque (CFH, CFHR1, CD46). Dans quasiment 70% des cas, un variant pathogène des gènes CFH, CD46 CFI, C3, CFB ou un gène hybride (CFH + CFHR1/CFHR3) sont identifiés.

 

  • Cependant, encore aujourd’hui dans 30% des cas aucune anomalie génétique n’est identifiée sur cette voie alterne chez les patients ayant un SHU non lié à la shigatoxine ou à une maladie pourvoyeuse de SHU secondaire. Les anomalies peuvent intéresser des mutations « perte de fonction » de gènes régulateurs de la voie alterne comme CFH, CFI ou CD46 ou des mutations « gain de fonction » de gènes effecteurs comme C3 ou CFB.

 

  • La mutation du facteur H est la plus fréquemment identifiée suivie des mutations de CD46, du CFI et du C3. En dehors de la voie alterne, deux études ont identifié des mutations dans des protéines de la coagulation comme la thrombomoduline et de la fibrinolyse comme le plasminogène.

 

  • En dehors des formes génétiques, il existe des formes acquises de SHU liées à des anticorps dirigés contre le facteur H dans environ 8 à 10% des cas. Ces anticorps empêchent la liaison du facteur H au C3b. La présence de ces anticorps est souvent associée à des délétions dans le gène CFHR1 ou CFHR3 homozygotes principalement chez l’enfant. Il est à noter que des recommandations d’experts internationaux dans le cadre KDIGO sont parues fin 2016 concernant le diagnostic et la prise en charge de ces formes de SHU.
CJNephro

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