BJN : La Biblio des Jeunes Néphrologues #9

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BJN : La Biblio des Jeunes Néphrologues #9

Le Club des Jeunes Néphrologues vous propose, chaque semaine, un article ancien ou récent à lire et faire lire. N’hésitez pas à nous faire également partager vos lectures.

The Use of the Urinary Anion Gap in the Diagnosis of Hyperchloremic Metabolic Acidosis

Ce papier est fondamental dans notre conception des troubles acide-base. Le trou anionique, c’est la différence entre la totalité des cations et la totalité des anions dans un liquide. Dans le plasma, il est quasiment toujours positif et, au cours d’une acidose, il est soit élevé (un acide circule en plus) soit normal et là il faut connaître la réponse rénale. Cette dernière passe par l’augmentation rapide et majeure de l’excrétion urinaire d’ammonium (NH4+). Comme c’est pas toujours facile à trouver (dans les années 1980…), l’idée géniale de Batlle et al. c’est de se dire qu’en cas d’acidose, son augmentation en fait un des principaux cations urinaires. En raison de l’électroneutralité des milieux, les anions urinaires (le chlore majoritairement) augmentent en même proportion… Bref, avec 7 patients contrôles (soumis à une charge acide reproduisant une acidose métabolique lambda), 8 avec acidose dans le cadre d’une diarrhée et 38 avec une acidose tubulaire rénale distale avérée, ils confirmèrent l’utilité de ce test.

Cela dit, le coefficient de corrélation illustre qu’il ne permet d’expliquer au mieux la variance que d’environ 50 % de l’ammoniurie… il est donc tout à fait possible que le trou anionique urinaire soit pris en défaut.

 

TAU

Ce test majeur, enseigné et utilisé partout dans le monde a pourtant sonné le glas de la mesure de l’ammoniurie qui, si elle était rare dans les années 1980, est désormais réservée uniquement à des laboratoires très spécialisés…

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