Les jeunes néphrologues publient : Système Purinergique et Maladie Rénale Chronique

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Les jeunes néphrologues publient : Système Purinergique et Maladie Rénale Chronique

Le CJN s’attache à mettre en avant les travaux scientifiques de ses membres et de la jeune génération néphrologique. Nous relayons ici l’article écrit par le Dr Audrey LAURAIN (Nice) et son équipe. Félicitation à eux pour ce beau travail!

Alkaline Phosphatases Account for Low Plasma Levels of Inorganic Pyrophosphate in Chronic Kidney Disease

Audrey Laurain, Isabelle Rubera, Christophe Duranton, Frank Rutsch, Yvonne Nitschke, Elodie Ray, Sandor Vido, Antoine Sicard, Georges Lefthériotis, Guillaume Favre

Front Cell Dev Biol. 2020 Dec 3;8:586831. doi: 10.3389/fcell.2020.586831

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33425894/

Introduction: Les patients en dialyse ou greffés rénaux (GR) présentent un trouble minéralo-osseux (TMO) pouvant être retrouvés dans des maladies calcifiantes monogéniques induites par des anomalies du système purinergique. Ces anomalies concernent en partie une diminution des concentrations plasmatiques en Pyrophosphate, agent anticalcifiant, et l’apparition de calcifications vasculaires ectopiques. Cela suggère que le système purinergique peut être altéré dans la maladie rénale chronique avec TMO. Cette étude pilote transversale vise à comparer les déterminants de l’homéostasie du PPi et les taux plasmatiques de PPi chez les patients en dialyse, TR et chez les personnes en bonne santé.

Patients et méthodes: Nous avons inclus 10 témoins, 10 patients hémodialysés, 10 GR précoce 3 ± 1 mois après la transplantation et 9 GR tardif 24 ± 3 mois après transplantation. Nous avons mesuré les calcifications aortiques, les taux plasmatiques et urinaires de PPi, l’excrétion fractionnelle rénale de PPi (FePPi), les activités de nucléoside triphosphate hydroxylase (NPP) et d’ALP dans le plasma. Les corrélations et les comparaisons ont été évaluées avec des tests non paramétriques.

Résultats: Une [PPi]pl faible a été trouvée chez les patients hémodialysés [1,11µmol/L (0,88-1,35), p = 0,004], GR précoce [0,91 µmol/L (0,66-0,98), p = 0,0003] et GR tardif [1,16 µmol/L (1,07-1,45) , p = 0,02] par rapport aux témoins [1,66 µmol/L (1,31-1,72)]. Les calcifications artérielles étaient plus élevées chez les patients dialysés que chez les témoins [9 (1-75) vs 399 (25-526) score calcique / cm 2, p <0,05]. L’activité ALP est augmentée chez les patients hémodialysés [113 UI/L (74-160), p = 0,01] et  les patients greffés précoces [120UI/L (84-142), p = 0,002] par rapport aux témoins [64UI/L (56-70) ] . L’activité de NPP et les FePPi n’étaient pas différents entre les groupes. L’activité ALP était négativement corrélée avec les [PPi] (r = -0,49, p = 0,001).

Discussion: Les patients hémodialysés et transplantés rénaux ont des taux plasmatiques de PPi plus bas, en partie liées à une activité ALP élevée, mais pas modifié par une faible activité NPP, ni une excrétion rénale accrue de PPi. Des travaux supplémentaires sont nécessaires pour explorer en profondeur le système purinergique dans les maladies rénales chroniques.

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