BJN : La Biblio des Jeunes Néphrologues #17

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BJN : La Biblio des Jeunes Néphrologues #17

Le Club des Jeunes Néphrologues vous propose, chaque semaine, un article ancien ou récent à lire et faire lire. N’hésitez pas à nous faire également partager vos lectures.

Quelle surveillance suite à la création de FAV ? C’est la question à laquelle essaie de répondre cet article, en comparant 2 stratégies d’utilisation du doppler.

Dans cet essai randomisé, 2 stratégies ont été évaluée : « routine » avec surveillance clinique et doppler systématique à S2 S4 S8 post création de FAV et doppler uniquement sur signe d’appel (« sélectif ») si anomalie de la surveillance clinique. Le critère de jugement principal était le taux de FAV fonctionnelle (possibilité de réaliser une séance de dialyse à 2 aiguilles, 250 ml/min de débit pompe durant 4h, ou diamètre de la veine supérieur à 6mm et débit FAV supérieur à 500 mL/min). Le principal critère d’inclusion était la possibilité de créer une FAV radiocephalique ou brachiocéphalique (FAV basilique exclues) d’après les données cliniques et doppler.

75 patients ont été inclus dans chaque groupe, avec environ 20% de perdu de vue. La population de l’étude se composait d’environ 70% d’homme, d’age médian 55 ans. 52% des patients étaient diabétiques, 50% avaient déjà démarré la dialyse au moment de l’étude.

flow-chart

La surveillance sélective et la surveillance clinique aboutissait à des taux de succès comparable à 8 semaines (74.6% vs 86,4%, p = 0.1), sans qu’il y ait de différence significative sur le taux d’intervention (angioplastie, ligature de branche, reprise de l’anastomose) entre les 2 groupes. Le sexe féminin, la présence d’une coronaropathie, d’un diabète ou le faible diamètre de la veine céphalique étaient associés à un échec de maturation de FAV.

result

Cet article permet donc d’insister sur l’importance d’une bonne surveillance clinique des abords après leur création, les dopplers répétés ne semblant pas apporter de bénéfice. Cependant, le relatif jeune âge de la population étudiée, l’absence d’évaluation des FAV basiliques et le taux non négligeable de patients perdus de vue (22%) viennent nuancer ces résultats. Il est probable qu’en cas de diabète, de coronaropathie ou d’autres facteurs de risque de création d’abord difficile, une surveillance plus resserrée soit nécessaires.

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