Les jeunes Néphrologues publient #3 : Glomerulonephritis and granulomatous vasculitis in kidney as a complication of the use of BRAF and MEK inhibitors in the treatment of metastatic melanoma

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Les jeunes Néphrologues publient #3 : Glomerulonephritis and granulomatous vasculitis in kidney as a complication of the use of BRAF and MEK inhibitors in the treatment of metastatic melanoma

Le CJN s’attache à mettre en avant les travaux scientifiques de ses membres et de la jeune génération néphrologique. Nous relayons ici l’article de Mehdi Maanaoui et son équipe (Interne, Lille), dans Clinical Case Report Medecine. Félicitation à eux pour ce beau travail!

Glomerulonephritis and granulomatous vasculitisin kidney as a complication of the use of BRAF and MEK inhibitors in the treatment of metastatic melanoma

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28640105

Mehdi Maanaoui1, MD, Camille Saint-Jacques1, MD, Viviane Gnemmi2, MD, PhD, Marie Frimat1, MD, PhD, Arnaud Lionet1, MD, Marc Hazzan1, MD, PhD, Christian Noël1, MD, PhD, François Provot1, MD

  1. University of Lille, CHU Lille, Nephrology Department, F-59000, Lille, France
  2. University of Lille, Inserm, Pathology Department CHU Lille, UMR-S 1172 – JPARC – Jean-Pierre Aubert Research Center, F-59000 Lille, France

Contexte : Les inhibiteurs de BRAF et MEK, en agissant sur la voie MAP-kinase, ont considérablement amélioré le pronostic du mélanome métastatique. Ils peuvent entrainer cependant des effets indésirables rénaux. La majorité de ces effets indésirables sont liés à l’utilisation des inhibiteurs de BRAF, responsables de néphrite interstitielle avec nécrose tubulaire aiguë.

Case-report : Nous rapportons un cas unique de glomérulonéphrite avec vascularite rénale chez une patiente traitée par inhibiteurs de BRAF et MEK pour un mélanome métastatique. La patiente est une femme âgée de 55 ans, présentant le diagnostic de mélanome de la cuisse droite avec métastases pulmonaires. Elle débute en Novembre 2015 un traitement par Encorafenib et Binimetinib, respectivement de nouveaux inhibiteurs de BRAF et MEK. Deux mois après le début du traitement, on retrouve une dégradation de sa fonction rénale accompagnée d’une protéinurie significative. La biopsie rénale montre une glomérulonéphrite proliférative extra-capillaire avec réaction granulomateuse. Le bilan immun est alors négatif. La fonction rénale récupère rapidement intégralement après arrêt de la chimiothérapie, sans recours à un traitement par immuno-suppresseurs.

Glomerulonepritis

Biopsie rénale du patient avec mélanome métastatique traité avec des inhibiteurs de BRAF montrant
la glomérulonéphrite associée à une lésion des podocytes.

Discussion : La totalité des effets indésirables rénaux secondaires à l’utilisation des inhibiteurs de BRAF ou de MEK dans la littérature sont liés aux inhibiteurs de BRAF. De précédentes études rapportent également un lien physiopathologique entre l’inhibition de BRAF et des lésions podocytaires. Par conséquent, l’Encorafenib semble être le principal responsable de la pathologie de la patiente. Cependant, ils existent des preuves quant à l’implication de l’inhibition de la voie MAP-kinase dans l’apparition d’une auto-immunité. L’utilisation du Binimetinib pourrait alors également jouer un rôle dans la pathologie et la combinaison des deux médicaments faciliter cette réponse auto-immune à tropisme rénal.

 

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