Les jeunes Néphrologues publient #6 : Diagnostic performance of [(18)F]fluorodeoxyglucose positron emission tomography-computed tomography in cyst infection in patients with autosomal dominant polycystic kidney disease.

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Les jeunes Néphrologues publient #6 : Diagnostic performance of [(18)F]fluorodeoxyglucose positron emission tomography-computed tomography in cyst infection in patients with autosomal dominant polycystic kidney disease.

Le CJN s’attache à mettre en avant les travaux scientifiques de ses membres et de la jeune génération néphrologique. Nous relayons ici l’article de Mickael Bobot et son équipe (Marseille), dans Clinical Microbiology et Infection. Félicitation à eux pour ce beau travail!

Diagnostic performance of [(18)F]fluorodeoxyglucose positron emission tomography-computed tomography in cyst infection in patients with autosomal dominant polycystic kidney disease.

Bobot M1, Ghez C2, Gondouin B1, Sallée M1, Fournier PE3, Burtey S1, Legris T1, Dussol B1, Berland Y1, Souteyrand P2, Tessonnier L2, Cammilleri S4, Jourde-Chiche N5.

1 Aix-Marseille University, Department of Nephrology, AP-HM Hopital Conception, Marseille, France.
2 Aix-Marseille University, Department of Radiology, AP-HM Hopital Conception, Marseille, France.
3 Aix-Marseille University, Department of Infectious Diseases, Unité de Recherche sur les Maladies Infectieuses et Tropicales Emergentes, AP-HM Hopital Timone, Marseille, France.
4 Aix-Marseille University, Department of Nuclear Medicine, AP-HM Hopital Timone, Marseille, France.
5 Aix-Marseille University, Department of Nephrology, AP-HM Hopital Conception, Marseille, France. Electronic address: noemie.jourde@ap-hm.fr.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26454062

Introduction :

L’infection de kyste est une complication fréquente dans la polykystose rénale autosomique dominante. Le diagnostic est difficile avec les techniques d’imagerie standard.

Notre objectif était d’évaluer les performances diagnostiques de la tomographie par émission de positon couplée au scanner au [(18)F]fluorodeoxyglucose (18-FDG PET-TDM) pour le diagnostic des infections de kystes chez les patients polykystiques, en comparaison au scanner (TDM) et à l’imagerie par résonnance magnétique (IRM).

Patients et Méthodes :

Tous les patients polykystiques ayant eu un 18-FDG PET-TDM pour une suspicion d’infection de kyste entre 2006 et 2013 dans un centre hospitalo-universitaire Français (Marseille) ont été inclus. Le diagnostic d’infection de kyste était retenu a posteriori sur un index de suspicion clinique. Les résultats du 18-FDG PET-TDM étaient considérés positifs en cas d’hypermétabolisme de la paroi d’un ou plusieurs kystes. Les résultats de la TDM et du scanner étaient considérés positifs en cas d’épaississement de la paroi d’un ou plusieurs kystes (avec réhaussement en cas d’injection de produit de contraste) et d’infiltration de la graisse adjacente. Un groupe contrôle de patients polykystiques ayant passé un 18-FDG PET-TDM pour d’autres raisons a été inclus.

Résultats :

Trente-deux 18-FDG PET-TDM ont été réalisés chez 24 patients polykystiques avec suspicion d’infection de kyste. Le diagnostic d’infection de kyste était retenu dans 18 cas sur 32 : 14 avec un 18-FDG PET-TDM positif, and 4 faux négatifs. Il n’y avait pas de faux positifs et pas d’hypermétabolisme de la paroi des kystes chez les 9 patients polykystiques contrôles. Le 18-FDG PET-TDM avaient une sensibilité de 77%, une spécificité de 100%, et une valeur prédicitve négative de 77%. Le 18-FDG PET-TDM a mis en évidence un diagnostic différentiel chez 3 patients. Au contraire, la TDM avait une sensibilité de 7% et une valeur prédictive négative de 35% (p <0.001 vs. 18-FDG PET-TDM).

Conclusion :

Seulement 8 IRM ont été réalisées. Les performances diagnostiques du 18-FDG PET-TDM sont supérieures à celles de la TDM pour les infections de kystes, pour une irradiation comparable et sans injection de produit de contraste iodé, chez les patients polykystiques.

Comparaison des techniques d'imagerie chez un patient atteint d'une maladie rénale polykystique autosomique dominante et d'une infection kystique hépatique. a) Faible dose suivi d'une tomodensitométrie montrant un foie polykystique sans hyperdensité spontanée du kyste. (b) [18F] fluorodésoxyglucose (18-FDG) image de tomographie par émission de positons (PET) montrant l'hypermétabolisme de la paroi du kyste hépatique. (c) image de fusion 18-FDG PET-CT montrant hypermétabolisme de la paroi du kyste et permettant une localisation précise du kyste infecté. (d) image CT avec injection de produit de contraste iodé, ne montrant épaississement ou amélioration de la paroi du kyste. (e) séquence d'imagerie par résonance magnétique T1, montrant le niveau de liquide dans le kyste mais pas de paroi épaississant. (f) Ponction de kyste hépatique avec CT, guidée par les résultats de 18-FDG PET-CT, montrant une culture positive (Escherichia coli).

Comparaison des techniques d’imagerie chez un patient atteint d’une maladie rénale polykystique autosomique dominante et d’une infection kystique hépatique. a) Faible dose suivi d’une tomodensitométrie montrant un foie polykystique sans hyperdensité spontanée du kyste. (b) [18F] fluorodésoxyglucose (18-FDG) image de tomographie par émission de positons (PET) montrant l’hypermétabolisme de la paroi du kyste hépatique. (c) image de fusion 18-FDG PET-CT montrant hypermétabolisme
de la paroi du kyste et permettant une localisation précise du kyste infecté. (d) image CT avec injection de produit de contraste iodé, ne montrant épaississement ou amélioration de la paroi du kyste. (e) séquence d’imagerie par résonance magnétique T1, montrant le niveau de liquide dans le kyste mais pas de paroi épaississant. (f) Ponction de kyste hépatique avec CT, guidée par les résultats de 18-FDG PET-CT, montrant une culture positive (Escherichia coli).

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