Génétique : Modes de transmission 1/7

1. Les différents types d’hérédité

1.1. Hérédité mendélienne

  • Le mode de transmission d’une maladie génétique monofactorielle, ou monogénique, suit les lois de Mendel.
  • Une maladie mendélienne
    • n’est pas hétérogène si le gène impliqué est le même chez tous les patients  (exemple : mucoviscidose, myopathie de Duchenne)
    • est hétérogène si le gène affecté peut être différent d’un patient à l’autre (hémophilie A ou B)
  • On définit pour les maladies mendéliennes quatre modes de transmission :
    • Autosomique (le gène impliqué est localisé sur un autosome, c’est-à-dire un chromosome non sexuel) dominant (un seul allèle muté suffit pour que la maladie se manifeste),
    • Autosomique récessif (la présence des 2 allèles mutés du gène est nécessaire pour que la maladie se manifeste),
    • Lié à l’X (le gène est situé sur le chromosome X) dominant,
    • Lié à l’X récessif
  • Certaines maladies ont plusieurs modes de transmission possibles ( ex : syndrome d’Alport)
  • Une maladie mendélienne peut présenter :
    • une pénétrance incomplète :
      On peut avoir le génotype à risque sans être atteint de la maladie
    • une expressivité variable :
      Pour un même génotype à risque, la maladie peut prendre différentes formes
    • une empreinte parentale :
      La maladie dépend du fait que la mutation responsable a été transmise par le père ou par la mère

1.2.Hérédité mitochondriale

  • Les cellules possèdent, en plus de leur génome nucléaire, un deuxième système génétique constitué par le génome mitochondrial.
  • Chaque cellule renferme, dans son cytoplasme, plusieurs dizaines ou centaines de mitochondries qui se divisent indépendamment du noyau et sont réparties au hasard lors des divisions cellulaires.
  • Lors de la fécondation, le spermatozoïde apporte un noyau d’origine paternelle qui va fusionner avec le noyau de l’ovule, d’origine maternelle, mais le cytoplasme de l’oeuf ainsi réalisé est exclusivement d’origine maternelle.
  • Les maladies mitochondriales sont donc des maladies à transmission maternelle exclusive.

1.3. Hérédité multifactorielle

  • Une maladie multifactorielle n’est pas mendélienne parce qu’elle dépend simultanément de plusieurs gènes et de facteurs liés à l’environnement. Contrairement aux maladies mendéliennes où il y a dysfonctionnement d’un gène, il n’y a pas, à priori de dysfonctionnement des gènes impliqués dans une maladie multifactorielle (il n’y a pas de mutation délétère ou pathologique) : c’est la combinaison particulière d’allèles « normaux » de certains gènes qui est pathologique.
  • L’épigénétique correspond aux modifications de l’expression des gènes n’impliquant pas de modification de la séquence d’ADN. Ces modifications peuvent être transmises à la descendance. Elle implique les modifications du nombre de copie des gènes (par exemple, la chorée de Huntington ou le syndrome de l’X fragile) ou l’expression de gènes dans certains tissus cibles (par exemple, la pseudo-hypoparathyroïdie de type 1b).
CJNephro

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