SHU atypique / Lié à une anomalie de la voie alterne du complément – Physiopathologie

SHU atypique lié à une anomalie de la voie alterne du complément – Physiopathologie

  • Le caractère héréditaire de certains SHU a été identifié en 1975. L’association entre les lésions de MAT du SHU et des mutations dans le gène codant pour le facteur H, protéine régulatrice de la voie alterne du complément, a été établie en 1998.

 

  • Depuis cette date plusieurs autres anomalies génétiques ou acquises aboutissant à une suractivation de la voie alterne du complément et à un tableau de SHU ont été identifiées.

 

  • Dans cette pathologie, les lésions endothéliales sont probablement induites par une première agression (virale, ou post-partum par exemple) et considérablement exacerbée par la suractivation (i.e. l’absence de contrôle) de la voie alterne du complément.

 

  • La voie alterne est constitutivement active chez l’Homme par hydrolyse de la fraction C3 en C3b par la C3 convertase.

 

  • La C3 convertase nécessite le facteur B (CFB) pour être activée. Cette voie alterne est régulée par des protéines circulantes comme les facteurs H (CFH) et le facteur I (CFI) et par un facteur endothélial membranaire, le CD46 (anciennement nommé membrane cofactor protein ou MCP).

 

  • L’activation de la voie alterne aboutit donc à la production de C3b, nécessaire à la formation de la C5 convertase qui active le C5 et permet la formation du complexe d’attaque membranaire.

 

  • Une ou plusieurs mutations des gènes impliqués dans la voie alterne du complément peuvent favoriser l’apparition du SHU.

 

Figure 2: Dans le SHUa, l’activité chronique et non contrôlée du complément peut entraîner des complications progressives et potentiellement mortelles (schéma fourni par Alexion)
CJNephro

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